La procréation assistée se définit comme une intervention qui comprend la manipulation des ovules, des spermatozoïdes, ou des deux à la fois, à l’extérieur du corps humain. Elle comprend l’insémination artificielle, l’insémination intra-utérine, la fécondation in vitro et la stimulation ovarienne (médicamentée). De 2 à 4 % des grossesses sont le résultat d’une procréation assistée.
Plusieurs traitements peuvent être perçus comme faisant partie de la catégorie de l’insémination artificielle, notamment l’emploi du sperme de son partenaire qui sera traité pour en extraire seulement les spermatozoïdes mobiles ou l’utilisation du sperme d’un donneur. Le sperme peut être injecté dans le vagin ou le col de l’utérus. L’insémination intra-utérine (IIU) est le fait d’insérer du sperme lavé dans l’utérus d’une femme au moyen d’un long tube étroit. Cette méthode est utile si la cause de l’infertilité est la cicatrisation du col de l’utérus, une faible numération des spermatozoïdes ou une mobilité réduite des spermatozoïdes. Le taux de réussite de cette méthode varie en fonction de la cause de l’infertilité.
La fécondation in vitro (IVF) est le fait de mettre un ovule et du sperme en contact à l’extérieur du corps de la femme. Cette méthode peut produire un embryon qui alors est placé dans l’utérus de la femme où il s’implantera pour lancer la grossesse. Le procédé compte plusieurs étapes. La première étape consiste à stimuler l’ovulation en injectant des médicaments pendant 8 à 14 jours. Lorsque des ovules sont mûrs, un fournisseur de soins de santé les récupère. Si les spermatozoïdes sont en santé, ils sont placés dans le même contenant que les ovules et ils sont laissés ensemble pour la nuit dans un incubateur particulier. Si les spermatozoïdes sont incapables de pénétrer dans les ovules, il est possible d’injecter un seul spermatozoïde dans l’ovule au moyen d’une aiguille. Il s’agit d’une technique hautement spécialisée qui se nomme l’injection intracytoplasmique d’un spermatozoïde (IICS). Enfin, l’embryon ou les embryons sont placés dans l’utérus de la femme. Le taux de grossesses multiples est plus élevé avec la FIV lorsque plus d’un embryon est implanté. En raison des risques associés aux grossesses multiples, de plus en plus de cliniques n’injectent systématiquement qu’un embryon à la fois.
La stimulation ovarienne est l’emploi de médicaments pour stimuler l’ovulation chez les femmes qui n’ovulent pas. Cette technique peut également être employée pour produire une ovulation fréquente et prévisible chez les femmes qui ovulent, mais ont des cycles irréguliers. Ces médicaments stimulent la maturation et la libération des ovules. La stimulation ovarienne accentue le risque de grossesses multiples (jumeaux, triplés, etc.).
La congélation d’ovules est un moyen de préserver les ovules prélevés dans les ovaires en vue de les féconder ultérieurement. La probabilité de naissance vivante est la plus élevée dans les programmes de congélation des ovules lorsque les ovules sont prélevés avant l’âge de 36 ans. Il s’agit d’un processus coûteux et les taux de fécondation varient. Peu de données existent au sujet des taux de naissances vivantes après la congélation des ovules.
La majorité des grossesses issues de la procréation assistée sont en santé. Cependant, il est possible que des complications surviennent, principalement en cas de grossesse multiple, comme un accouchement prématuré et un faible poids des bébés à la naissance.