Gestion de la douleur sans médicament

Il existe plusieurs méthodes de gestion de la douleur sans médicament. Il est recommandé d’utiliser ces méthodes comme première option pour soulager la douleur et de les poursuivre tout au long du travail même lorsque des médicaments sont utilisés. Les techniques de soulagement de la douleur sans médicament réduisent la nécessité d’avoir recours à des interventions obstétricales, de même que les risques et les effets indésirables qui y sont associés. De plus, elles augmentent le taux d’allaitement et améliorent la satisfaction de la mère face à la naissance.

Comment puis-je gérer la douleur pour accoucher sans médicament?

De nombreuses techniques peuvent vous aider à gérer les inconforts du travail et de l’accouchement. Certaines reposent sur un effet physique; d’autres, sur la concentration. Une attitude détendue et assurée est un bon point de départ pour aborder l’accouchement. Vous êtes forte, vous pouvez y arriver! Ayez confiance en votre corps, il sait ce qu’il doit faire. Si jamais le plan ne se déroulait pas comme prévu, vous aurez autour de vous une ou des personnes pour vous soutenir et un fournisseur de soins de santé pour vous aider, maman et bébé.

Voici quelques techniques qui peuvent vous aider pendant le travail et l’accouchement :

Soutien continu. Le soutien d’un proche ou d’un fournisseur de soins pendant toute la durée de l’accouchement aide à supporter les inconforts associés au travail. La présence d’un ami, d’un membre de la famille, d’une accompagnante à la naissance ou d’un fournisseur de soins de santé atténue la peur et l’anxiété. Il a été démontré qu’un soutien continu durant l’accouchement réduit la fréquence des interventions obstétricales.

La respiration. La façon dont vous respirez pendant l’accouchement peut vous aider à demeurer calme et concentrée. Vous pouvez suivre le rythme de votre corps et respirer de la façon qui vous convient, ou vous pouvez essayer une des techniques de respiration suivantes.

  • La respiration lente. Une respiration lente et profonde est appropriée en phase de latence. Inspirez en comptant jusqu’à 4 et expirez en comptant jusqu’à 4.
  • La respiration rapide. Une respiration courte et rapide peut s’avérer utile en phase active, lorsque les contractions sont fortes et fréquentes. Chaque contraction arrive comme une vague et présente un pic d’intensité. Au fur et à mesure que la contraction s’intensifie, raccourcissez et accélérez votre respiration, puis respirez plus lentement lorsque l’intensité de la contraction diminue.
  • La respiration rythmée ou de transition. Lorsque le travail est à son point le plus intense, il devient difficile de respirer lentement; vous trouverez peut-être utile d’adopter la respiration rythmée (hi-hi-hou). Si vous ressentez le besoin de pousser, mais que votre col n’est pas complètement dilaté, cette méthode peut s’avérer utile pour résister à l’envie de pousser.

L’environnement. Peut-être trouverez-vous plus facile de gérer la douleur du travail et de l’accouchement si votre environnement physique est confortable. Des oreillers et couvertures, un éclairage tamisé et une liste de lecture de chansons que vous avez préparée peuvent contribuer à détendre votre corps afin qu’il puisse faire ce qu’il doit. Un environnement calme et apaisant aide le corps à produire des hormones naturelles qui permettent de mieux supporter la douleur lors de l’accouchement et à soutenir la progression du travail.

Imagerie mentale dirigée et visualisation. Il est possible de détourner son attention de la douleur au moyen du yoga, de la relaxation, de la visualisation, de la respiration ou de l’autohypnose.

La position. Le déplacement et le changement de position peuvent faciliter le travail et l’accouchement. Passer d’une position à l’autre : assise ou debout, couchée sur le côté, accroupie ou à quatre pattes. Vous pouvez aussi vous asseoir sur un ballon ou un banc de naissance. À mesure que le travail progresse, la position qui vous paraît idéale peut changer; continuez d’essayer différentes positions.

L’eau. L’eau chaude peut aider à apaiser la douleur, surtout en phase de latence et en phase active. Vous pouvez avoir recours à la baignoire à remous, à la baignoire, à la piscine d’accouchement ou à la douche. Assurez-vous que l’eau ne soit pas trop chaude, car elle pourrait faire augmenter la pression sanguine. Assurez-vous également de rester hydratée si vous passez un long moment dans l’eau.

La voix. N’ayez pas peur de faire entendre votre voix! Laissez-vous aller, criez, gémissez, chantez, fredonnez, faites les sons qui vous font du bien.

Le massage. La personne qui vous accompagne pendant le travail et l’accouchement peut vous procurer du confort par le toucher, par exemple le massage, les points de pression et le toucher léger. Une pression ferme sur le sacrum peut apaiser la douleur. Vous pouvez pratiquer ensemble diverses techniques de massage avant l’accouchement pour savoir ce que vous aimez ou pas.

L’appareil TENS. La neurostimulation transcutanée (aussi appelée TENS) est une méthode sécuritaire pour gérer la douleur. Il s’agit d’un appareil muni d’électrodes que l’on place sur le ventre ou le dos de la mère afin de transmettre de petites impulsions électriques aux nerfs situés sous la peau. Ces impulsions empêchent les signaux de douleurs d’atteindre le cerveau.